La solitude, ça n'existe pas ?
Ma séance chez le psy hier soir fut très dure. j'ai beaucoup pleuré et j'ai sans doute formulé des choses que moi-même je ne soupçonnais pas à l'état conscient et puis tout à coup c'est sorti et ça m'a fait à la fois du bien et à la fois une immense peine.
En écrivant ces mots je sens encore l'émotion qui remonte par vague... Un flux et un reflux que je ne maîtrise pas vraiment et qui s'impose à moi...
Tout a commencé par le compte rendu de ma semaine qui ne s'était pas passée des mieux mais pas des pires non plus... pas de débordements alimentaires et pas de violentes envies de chocolat.. sans doute à cause de la double peine, qui était là au dessus de ma tête, telle l'épée de ce cher Damoclès, et qui m'aurait condamnée à multiplier ma dose par 5.
Jusque là ça allait encore...
Et puis petit à petit les mots m'ont conduit à parler de ma prise de poids très jeune, de ce rapport avec la nourriture qui depuis fort longtemps dans mon esprit, sera toujours une charge pour moi, une lourdeur, une conscience que le commun des mortels ignore...
La certitude très jeune que je ne serai jamais celle qui s'habille d'une robe blanche, qui a des enfants, qui vit une vie de femme comme on le rêve sans doute toutes quand on devient une jeune fille....
MOI PAS !! Je sais de façon intuitive que tout ça ne se sera jamais pour moi car la nourriture va prendre toute la place... Et elle l'a prise...
Pas toujours pour le pire mais pas toujours non plus pour le meilleur...Loin de là, quand j'en fais le constat à posteriori avec toute la conscience et l'éveil que j'ai acquis au fil des ans, au fil de thérapies, au fil de mes douleurs, grâce à Stéphane aussi.
Au gré des mots hier soir je sentais une peine m'envahir, une solitude immense, une sensation d'être passée à côté de quelque chose d'important dans ma vie...
Je suis seule...
Mon but en perdant ce poids c'est aussi de conjuré le mauvais sort, de me dire que pour en finir avec ma détresse affective il faut aussi que j'en finisse avec kilos...
Je sais bien que ce n'est pas lié mais pourtant c'est tout de même imprimé en moi. Une certitude qui s 'est renforcée avec les mots de mon père (si tu avais maigri il y a 20 ans aujourd'hui tu serai mariée avec des enfants), une certitude qui a pris de l'ampleur à cause de cet univers dans lequel nous vivons où l'image règne en maitre absolu, une certitude grâce à ses fausses croyances que j'ai faites miennes malgré de belles histoires affectives.
Je n'arrive pas à les chasser de mon esprit, elles me hantent. Je crois encore que je ne trouverai jamais plus le bonheur avec un homme je ne suis pas enfin sortie des statistiques de l'obésité...
Ca c'est une des raisons qui fait que je souffre... L'autre raison si je n'arrive pas à atteindre cet objectif là, c'est que je vais encore penser qu'une fois de plus, je ne suis pas capable de mener jusqu'au bout mon amaigrissement, que je ne peux pas réussir et donc que je suis vraiment nulle de ne pas y arriver malgré tous ces kilos de perdus sans chirurgie...
Je sais c'est terrible de penser cela mais je ne peux m'en empêcher, je ne peux aller contre cette pensée noire qui m'obsède, qui me fait stagner, voire même qui a terme pourrait me refaire partir à la hausse histoire de me prouver que j'ai raison, que je suis bien aussi incapable de réussir que je veux bien le croire...
Et bien pour finir cette solitude encore et encore que je croyais disparue depuis longtemps. je pensais que j'avais fait le deuil de son absence, que son absence était gérée depuis longtemps mais il n'en est rien..
Stéphane, tu me manques toujours autant et je ne peux que le crier pour que ça sorte aussi de mon corps...
Je pleure encore sur ton départ que rien ne peut remplacer encore...
Est ce que ça sera possible un jour ? Je ne sais l'affirmer...
Il me manque chaque jour tes mots, ton soutien, ton regard que tu portais sur moi avec tant d'amour, de douceur, de bienveillance...
Il me manque cette force que tu me donnais sans que je m'en rende compte simplement car toi tu as cru en moi de façon entière et authentique...
Tu es le seul à m'avoir donné cela... Même moi j'en suis incapable pour ma petite personne..
Je n'arrive pas à m'aimer autant que tu as pu le faire et c'est ce qui me fait mal sans doute encore aujourd'hui, qui m'êmpêche d'avancer encore un peu plus loin afin de toucher la ligne d'arrivée...
Comment trouver la force sans ton regard si bleu qui se pose sur moi ?
J'ai beau penser à toi, et me dire que tu voudrais que je gagne enfin mais quelque chose bute et je cherche encore ce que c'est... Je vais trouver, je te le dois...
Je gagnerai pour vivre la vie que tu voulais que j'ai...
Le constat de la soirée fut terrible...
J'ai besoin que l'on s'occupe de moi... J'ai besoin d'amour...L'amour que je ne m'accorde sans doute pas, celui que je ne me suis jamais autorisée sauf avec toi Stéphane.
Donc pour compenser ce besoin d'amour, ce besoin que l'on s'occupe de moi et bien je m'occupe des autres...
Ca me fait sans doute oublier le vide, ça me donne un but...
Je me sens seule... Je n'avais pas vraiment pris conscience de cette solitude simplement car après le décès de Stéphane je suis retournée vivre chez mes parents qui se sont occupés de moi à merveilles, ensuite je suis rentrée en cure et là encore on s'est occupée de moi encore...
Mais là depuis que je suis ici à Toulouse plus personne ne remplit ce rôle et tout à coup je mesure le vide, la détresse, la solitude, le manque d'amour... et pire encore LE BESOIN D'AIMER.
Tout cela m'affole, me fait manger un petit peu plus, me fait reprendre quelques kilos, me fait les perdre encore et les reprendre à nouveau... Je navigue entre hier et aujourd'hui...
Mais moi, je ne fais que rêver de demain...
Ce demain où je serai sans doute encore seule pourtant......
En écrivant ces mots je sens encore l'émotion qui remonte par vague... Un flux et un reflux que je ne maîtrise pas vraiment et qui s'impose à moi...
Tout a commencé par le compte rendu de ma semaine qui ne s'était pas passée des mieux mais pas des pires non plus... pas de débordements alimentaires et pas de violentes envies de chocolat.. sans doute à cause de la double peine, qui était là au dessus de ma tête, telle l'épée de ce cher Damoclès, et qui m'aurait condamnée à multiplier ma dose par 5.
Jusque là ça allait encore...
Et puis petit à petit les mots m'ont conduit à parler de ma prise de poids très jeune, de ce rapport avec la nourriture qui depuis fort longtemps dans mon esprit, sera toujours une charge pour moi, une lourdeur, une conscience que le commun des mortels ignore...
La certitude très jeune que je ne serai jamais celle qui s'habille d'une robe blanche, qui a des enfants, qui vit une vie de femme comme on le rêve sans doute toutes quand on devient une jeune fille....
MOI PAS !! Je sais de façon intuitive que tout ça ne se sera jamais pour moi car la nourriture va prendre toute la place... Et elle l'a prise...
Pas toujours pour le pire mais pas toujours non plus pour le meilleur...Loin de là, quand j'en fais le constat à posteriori avec toute la conscience et l'éveil que j'ai acquis au fil des ans, au fil de thérapies, au fil de mes douleurs, grâce à Stéphane aussi.
Au gré des mots hier soir je sentais une peine m'envahir, une solitude immense, une sensation d'être passée à côté de quelque chose d'important dans ma vie...
Je suis seule...
Mon but en perdant ce poids c'est aussi de conjuré le mauvais sort, de me dire que pour en finir avec ma détresse affective il faut aussi que j'en finisse avec kilos...
Je sais bien que ce n'est pas lié mais pourtant c'est tout de même imprimé en moi. Une certitude qui s 'est renforcée avec les mots de mon père (si tu avais maigri il y a 20 ans aujourd'hui tu serai mariée avec des enfants), une certitude qui a pris de l'ampleur à cause de cet univers dans lequel nous vivons où l'image règne en maitre absolu, une certitude grâce à ses fausses croyances que j'ai faites miennes malgré de belles histoires affectives.
Je n'arrive pas à les chasser de mon esprit, elles me hantent. Je crois encore que je ne trouverai jamais plus le bonheur avec un homme je ne suis pas enfin sortie des statistiques de l'obésité...
Ca c'est une des raisons qui fait que je souffre... L'autre raison si je n'arrive pas à atteindre cet objectif là, c'est que je vais encore penser qu'une fois de plus, je ne suis pas capable de mener jusqu'au bout mon amaigrissement, que je ne peux pas réussir et donc que je suis vraiment nulle de ne pas y arriver malgré tous ces kilos de perdus sans chirurgie...
Je sais c'est terrible de penser cela mais je ne peux m'en empêcher, je ne peux aller contre cette pensée noire qui m'obsède, qui me fait stagner, voire même qui a terme pourrait me refaire partir à la hausse histoire de me prouver que j'ai raison, que je suis bien aussi incapable de réussir que je veux bien le croire...
Et bien pour finir cette solitude encore et encore que je croyais disparue depuis longtemps. je pensais que j'avais fait le deuil de son absence, que son absence était gérée depuis longtemps mais il n'en est rien..
Stéphane, tu me manques toujours autant et je ne peux que le crier pour que ça sorte aussi de mon corps...
Je pleure encore sur ton départ que rien ne peut remplacer encore...
Est ce que ça sera possible un jour ? Je ne sais l'affirmer...
Il me manque chaque jour tes mots, ton soutien, ton regard que tu portais sur moi avec tant d'amour, de douceur, de bienveillance...
Il me manque cette force que tu me donnais sans que je m'en rende compte simplement car toi tu as cru en moi de façon entière et authentique...
Tu es le seul à m'avoir donné cela... Même moi j'en suis incapable pour ma petite personne..
Je n'arrive pas à m'aimer autant que tu as pu le faire et c'est ce qui me fait mal sans doute encore aujourd'hui, qui m'êmpêche d'avancer encore un peu plus loin afin de toucher la ligne d'arrivée...
Comment trouver la force sans ton regard si bleu qui se pose sur moi ?
J'ai beau penser à toi, et me dire que tu voudrais que je gagne enfin mais quelque chose bute et je cherche encore ce que c'est... Je vais trouver, je te le dois...
Je gagnerai pour vivre la vie que tu voulais que j'ai...
Le constat de la soirée fut terrible...
J'ai besoin que l'on s'occupe de moi... J'ai besoin d'amour...L'amour que je ne m'accorde sans doute pas, celui que je ne me suis jamais autorisée sauf avec toi Stéphane.
Donc pour compenser ce besoin d'amour, ce besoin que l'on s'occupe de moi et bien je m'occupe des autres...
Ca me fait sans doute oublier le vide, ça me donne un but...
Je me sens seule... Je n'avais pas vraiment pris conscience de cette solitude simplement car après le décès de Stéphane je suis retournée vivre chez mes parents qui se sont occupés de moi à merveilles, ensuite je suis rentrée en cure et là encore on s'est occupée de moi encore...
Mais là depuis que je suis ici à Toulouse plus personne ne remplit ce rôle et tout à coup je mesure le vide, la détresse, la solitude, le manque d'amour... et pire encore LE BESOIN D'AIMER.
Tout cela m'affole, me fait manger un petit peu plus, me fait reprendre quelques kilos, me fait les perdre encore et les reprendre à nouveau... Je navigue entre hier et aujourd'hui...
Mais moi, je ne fais que rêver de demain...
Ce demain où je serai sans doute encore seule pourtant......